La clé de l’équilibre familial…

Je m’apprête à partir sur un projet sans précédent pour moi :

3 expéditions allant de 4 jours à une semaine (dont 2 en solitaire et une entre copains).

Pour autant, ma famille ne se trouve pas du tout délaissée dans l’histoire…

Bien au contraire, ces temps sont intégrés à l’agenda familial et font partie de notre équilibre !

Je ne dis pas que notre équilibre familial est toujours parfait, loin de moi cette idée.

Je sais pertinemment qu’une action constante est necessaire pour équilibrer les forces…

Parfois ça ne suffit pas et il y a même des ratés… Qui n’en a pas ?

Cependant, je suis certains que nous avons trouvé une clé essentielle dans cette notion d’équilibre (que ce soit pour le couple ou la famille).

J’ai même trouvé l’endroit d’où viennent selon moi toutes mes problématiques relationnelles…

Il se trouve que c’est également l’endroit où se trouvent toutes les solutions…

Le fameux endroit…

Pour vous donner cet endroit, je vous propose de peler l’oignon familial que nous avons construit :

En périphérie il y a notre famille élargie et nos amis.

En dessous il y a notre famille nucléaire avec notre couple et nos enfants.

Encore en dessous il y a notre couple.

Et finalement au cœur il y a l’individu.

Voilà donc le cœur du problème et de la solution en même temps, là où tout démarre :

L’individu…

Moi-même !

Avec ma compagne nous avons compris que seul un individu épanoui nourrissait un couple épanoui.

Qu’il fallait un couple épanoui pour créer une famille heureuse.

Et que cette petite famille joyeuse pouvait alors s’appuyer sur sa famille élargie et ses amis…

Quel rapport avec mes expéditions ?

Et bien ma compagne sait que cela fait partie de mon épanouissement et que c’est important pour moi.

Tout comme je sais qu’elle a besoin de temps pour elle seule !

Nous faisons en sorte de laisser à l’autre l’espace dont il a besoin pour être bien… Et même être tout court !

Comme dans un avion où la consigne en cas d’incident est de mettre d’abord SON masque à oxygène pour aider ensuite les autres, notre équilibre de famille est avant tout fondé sur notre équilibre en tant qu’individus.

Comment je m’épanoui individuellement…

En faisant une sortie de VTT avec un de mes futurs coéquipiers du Projet Argoat (Partie GR 37), je lui confiais qu’il y avait seulement un an que j’avais commencé à partager mes expéditions.

Si j’aime désormais partager des expériences avec des coéquipiers, j’aime tout autant voyager seul.

Je vais même aller loin :

Je suis mon meilleur coéquipier et j’adore être seul avec moi-même !

Pour moi c’est la force absolue… Celle qui me permet ensuite d’être un bon conjoint, un bon père, un bon coach, un bon coéquipier !

Ma base est d’être heureux en ma propre compagnie.

Comme un enfant qui s’émerveille en suivant un papillon, le simple fait d’être vivant sur ce cailloux qui flotte dans l’univers m’enthousiasme au plus haut point.

Je peux être seul à l’autre bout du monde à écouter les pensées tambouriner dans ma tête ou passer des heures seul sur un vélo à me parler à moi-même… Je serais bien !

A l’inverse, j’ai toujours craint d’avoir à chercher le bonheur à l’extérieur ou même dans l’autre. Pour moi c’est trop instable et ça éclipse qui nous sommes réellement.

Je pense que chercher la complétude dans l’autre est un dangereux mirage.

Si je cherche le bonheur et l’amour à l’extérieur de moi-même, j’ai l’impression d’être Voldemort qui place une partie de son âme dans des objets. C’est bien trop dangereux quand on sait que des petits malins comme Harry Potter rodent dans les parages !

Gandhi a dit :

« Sois le changement que tu veux voir dans le monde. »

Pensons-y :

Comment générer la paix dans le monde lorsque nous ne sommes pas en paix avec nous même ?

Comment lutter contre la pollution, si nous nous polluons nous même l’esprit ?

Comment diffuser la sérénité si nous ne sommes pas maître de nous-même ?

Comment donner de l’amour quand on ne s’aime pas soi-même ?

Pour lui aussi, toute évolution durable partait de l’individu.

Et l’égocentrisme dans tout ça ?

L’égocentrisme c’est le fait de ramener tout à soi tout le temps.

On cherche à ramener les choses à nous-même lorsqu’il nous manque quelque chose. Ainsi nous cherchons l’attention, la reconnaissance, l’amour…

A l’inverse avec le sentiment de complétude, on peut vraiment se tourner vers l’autre et donner en retour… Car on ne peut donner que ce que l’on a !

Je ne vous cache pas qu’à une époque j’ai fait tout l’inverse.

Incertain, je cherchais la reconnaissance et l’approbation des autres.

Jusqu’à récemment, je voulais à tout prix faire plaisir pour être bien vu. En vérité j’étais seulement au service de ma petite personne en quête de reconnaissance…

Laissez-moi vous raconter une histoire pour illustrer cela :

Alors que j’avais organisé la fête des voisins pour faire plaisir à tout le quartier. Une voisine malheureuse et dérangée par mon enthousiasme est venue me cracher son venin à la figure.

Si on pouvait tous reconnaître le mal-être sur son visage, je ne me sentais pas forcement mieux.

Comment pouvait-elle être aussi méchante alors que je voulais juste rassembler les gens ?

Savez-vous où j’ai trouvé la solution ?

A l’endroit même où était le problème :

En moi-même.

Au lieu de porter mon attention sur ma voisine (extérieure à moi), j’ai observé avec inconfort ma souffrance…

J’ai alors compris que ma douleur était le reflet d’un besoin absolu de reconnaissance (que je n’avais pas ici).

Mon besoin de reconnaissance était donc le problème… En tout cas le seul sur lequel j’avais le pouvoir d’agir !

Celui qui veut être maître de sa vie ne va pas chercher les réponses ailleurs qu’en lui-même !

Ne cherchons pas ailleurs, car la seule chose sur laquelle nous ayons réellement du pouvoir est notre attitude face à la vie…

Si nous sommes affectés par une relation, c’est NOUS qui SOMMES affectés…

NOUS avons donc aussi notre part de responsabilité.

Aujourd’hui, alors que je pense avoir moins besoin de reconnaissance, j’ai carrément la chance d’avoir de nouveaux voisins qui me ramènent les poubelles…

J’ai vraiment tout gagné dans l’histoire !

Comment s’aimer soi-même ?

Comme pour toute bonne relation, il faut y investir du temps.

Passer du temps seul avec soi-même est donc la base.

Si j’ai récemment pris la dangereuse habitude d’écouter des podcasts sur mon vélo, le vrai temps seul c’est sans les écouteurs… Juste avec mes pensées.

Ensuite l’idée pour moi est de contempler ce qui se passe et d’accepter ce que je suis. Sans jugement.

Parfois c’est très inconfortable. Parfois il y a des zones d’ombre à explorer…

Ça reste là où se trouve la clé.

Oui il faut être courageux pour y aller.

Oui ça en vaut la peine.

Oui nous pouvons tous le faire !

Le partage…

Pour revenir à mes expéditions, ce ne sont pas des « Egotrips » et j’ai au contraire à cœur de les partager !

D’une part concrètement, avec ma famille lors des départs (comme l’année dernière où les enfants ont porté le bâton du Bay 2 Bay avec moi).

Ca peut aussi être de partager le chemin avec des amis.

Enfin et surtout c’est de transmettre tout cela avec les gens qui me suivent !

J’ai à cœur de me dépasser, de confronter mes zones d’ombre et d’apprendre à mieux me connaître pour transmettre mon expérience en retour. Pour ouvrir une voie, montrer un chemin et accompagner les gens comme j’aime le faire.

J’ai profondément envie de transmettre ce que j’ai vu et de partager ce que j’ai appris au fond de moi-même.

Si je dois vous partager une chose dès aujourd’hui :

Pour moi, la clé de notre équilibre est en nous-même. Pas à l’extérieur.

Faisons la paix avec nous-même. Aimons-nous nous-même…

Ainsi nous pourrons aimer et répandre la paix !